la Comtesse de Julie Delpy

Élisabeth de son prénom (ou Erzsébet en hongrois) vivait en Hongrie, dans les Carpates plus précisément, au XVIème-XIIème s. Elle est devenue Comtesse Bathory en épousant un prince de Transylvanie à qui elle prit le nom. Elle était l’une des femmes les plus puissantes de Hongrie, et la mort de son mari, décédé d'une blessure de guerre, la propulse à la tête d’un très riche domaine. C’est en tombant amoureuse d’un homme très jeune, «à la peau si douce» qu’elle devient taraudée par la peur de vieillir.Elle tomba sous l'influence d'un mage (ou sorcier) qui lui donna la solution à sa peur de vieillir : prendre des bains de sang de vierges. Pour se procurer cet élixir de jouvence, ce seront des centaines de jeunes filles (généralement des paysannes) qui seront sacrifiées. L’ imaginaire collectif fait état de 600 vierges dans le sang desquelles elle se serait baignée dans le but gagner la jeunesse éternelle !Bien sûr même si son manège au début passait inaperçu, au bout d'un moment des rumeurs circulèrent dans le village, et un procès eut lieu.
La Comtesse avait un défaut, celui d’être une femme sensible à la beauté et à la jeunesse. Julie Delpy raconte son histoire, et le long-métrage qu’elle réalise et dans lequel elle joue le rôle principal. Elle cosigne également la musique avec son compagnon Mark Streitenfeld. Un projet très personnel sur lequel elle travaille depuis sept ans. Je vous recommande particulièrement ce film à l’esthétisme soigné, à l’histoire si bien narrée et bien servi par des acteurs convaincants et justes.