automne2011

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mardi 20 avril 2010

les rapports amoureux selon Musset

Alfred de Musset, On ne badine pas avec l’amour acte II scène 5 :

« Adieu Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'on empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces deux êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois : mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »
Camille, une jeune fille qui sort du couvent, et son cousin Perdican, se retrouvent après dix ans de séparation dans le château, où ils ont grandi ensemble, où ils se sont aimés. Le Baron, (le père de Perdican) a décidé de marier Camille à Perdican.
Pour Camille, ce mariage n'a rien d'un mariage d'amour, et l'on ne peut forcer le sentiment, du moins c'est ce qu'elle tente de faire croire à Perdican. Perdican, un libertin de morse, aime Camille comme au premier jour et ne voit aucun obstacle à cette union, elle, a choisi de vouer sa vie à la religion. Elle affirme que son amour va vers son seul fiancé possible : Jésus-Christ.
Camille explique à Perdican que les dix années de couvent lui ont appris à ne pas avoir confiance en les hommes, d'après des religieuses qui y séjournent en sa compagnie, et qui sont pour la plupart déçues par l'amour. Elle lui annonce dans cette scène son départ car il n'a pas su faire changer son état d'esprit vis-à-vis de la lâcheté des hommes et des dangers de l'Amour, et elle lui dit à demi-mot que c'est pour cette raison qu'elle refuse de l'épouser.Perdican fait alors une critique de l'éducation religieuse et des nonnes, et plus généralement une description des rapports entre hommes et femmes que j'ai noté ci-dessus.

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