automne2011

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jeudi 1 octobre 2009

La relation manquée après une rupture(6)

D’abord, on est blessé. La fin d’une relation est toujours difficile, même dans les séparations les plus conviviales ! L’échec de la relation laisse toujours des cicatrices psychiques importantes. Pour éviter une nouvelle perte ou de nouveaux conflits, on est naturellement porté à aborder toute nouvelle relation avec une plus grande prudence et même avec méfiance car intérieurement, on n’est pas disponible pour une nouvelle relation. Même le conjoint idéal serait inadéquat pendant cette période de fermeture !
En plus des blessures, il faut considérer ses habitudes. Plus la vie à deux a duré longtemps, plus on y a développé des façons d’être et d’agir qui résultaient d’une adaptation réciproque. Ces habitudes permettent de connaître à l’avance les résultats probables de diverses façons de faire. On sait comment approcher l’autre, comment lui parler, à quels moments il est plus disponible, quand il ne faut pas l’interrompre, etc. Toute nouvelle relation est nécessairement laborieuse à cause de l’absence de ces « sentiers battus ». Et tout nouveau conjoint est nécessairement évalué en fonction des meilleurs résultats de ces raccourcis automatiques et faciles que sont les habitudes et les rituels de l’ancienne relation.
Mais l’obstacle le plus important à l’établissement d’une nouvelle relation est probablement la peur de l’intimité. Créer un lien personnel capable de devenir une relation de couple exige un investissement personnel et une ouverture qu’on ne peut faire à la légère. C’est exigeant, impliquant, bouleversant, blessant, troublant et profondément « dérangeant ». Toute relation d’intimité réelle ne peut faire autrement que nous changer. Même lorsqu’on croit être prêt à une nouvelle relation, on n’est pas nécessairement disposé à accepter les bouleversements qui en font nécessairement partie.

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