automne2011

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jeudi 1 octobre 2009

la relation de transition (7)

En flirtant, il recherche un petit frisson mais il ne se sent pas prêt à renouer quelque chose de sérieux avec quelqu'un aussi vite. Souvent après une liaison qui a duré plusieurs années, un homme peut avoir envie de rattraper un peu toutes les « occasions » qui lui sont passées sous le nez pendant sa période « sérieuse ».
Pendant cette période de nouvelle « jeunesse », l'homme désireux d'aventures évitera les histoires trop « prise de tête » et privilégiera les aventures sans lendemain. Une femme décidée qui a quittée son compagnon pour vivre pleinement une nouvelle vie amoureuse, bien qu'admirable, pourra être classée par cet homme dans la sous catégorie « trop collante» de la catégorie « Prise de tête ».
Ainsi après avoir flirter un peu et avoir été aussi loin, il s’aperçoit que son égo se contente largement de savoir que l’autre est amoureuse et qu'il « peut » l’avoir, qu'aller plus loin risquerait d'entraîner des conséquences indésirables sur son équilibre fraîchement restauré et qu'en s'arrêtant là, il pourrait garder bonne conscience en se disant qu'il n'avait pas profité de la situation et que l’autre ne pourrait donc rien lui reprocher.

Alors que faire face à une fermeture qu’on n’ose s’avouer ?
La première chose à faire est d’évaluer très lucidement notre degré réel d’ouverture à une nouvelle relation. Comment savoir si on est réellement disponible ou si on s’illusionne en se cachant à soi-même une fermeture défensive? Les indices sont nombreux. Voici quelques questions qui peuvent nous mettre sur la piste de nos vraies attitudes par rapport à la nouvelle relation.
Est-ce que j’adopte une attitude active ou passive dans ma recherche? (c’est-à-dire est-ce que j’attends qu’on me trouve, qu’on m’invite, qu’on m’aborde, qu’on me réinvite, qu’on me séduise, qu’on me fasse des propositions ..)
Est-ce que mes critères sont axés sur l’exclusion ou la sélection? (il faut alors s’interroger sur les critères qui identifient les satisfactions que je recherche ou qui définissent les genres de problèmes ou d’inconforts que je veux éviter.)

Il arrive souvent qu’on soit plus occupé à justifier nos refus qu’à trouver la personne qui nous convient. Ces erreurs stratégiques ne sont pas des accidents : il s’agit de façons indirectes d’exprimer une fermeture qu’on n’ose s’avouer clairement. Alors, si je découvre que je ne suis pas aussi disponible que je le croyais, j’ai tout intérêt à m’occuper de cet obstacle car il vaut mieux consacrer mon énergie à comprendre plus lucidement mes objections, à voir pourquoi je ne veux pas vraiment m’impliquer à nouveau dans une relation importante afin d’être prêt à vivre des expériences nouvelles et à s’ouvrir à des réalités différentes (en nous et chez l’autre) pour qu’un lien respectueux des deux personnes puisse se développer.

Il faut aussi être prêt à ce que diverses relations se développent dans des directions différentes. On ne peut décider à l’avance si on trouvera l’amour, l’amitié ou un contact social superficiel en abordant une personne qu’on ne connaît pas encore. Mais on a toujours le choix de se rendre disponible à la réalité de ce qui se développera dans le contact. C’est seulement avec le temps qu’on peut dire qu’une relation est durable. C’est uniquement à l’usage qu’on peut conclure qu’une relation nous satisfait. C’est à travers l’expérience concrète du contact soutenu qu’on peut cerner quelles satisfactions particulières une relation nous apporte.

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