automne2011

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mercredi 20 mai 2009

Je l’aimais” de Zabou Breitman

J’ai eu envie de voir “Je l’aimais” de Zabou Breitman, alors qu’il était à l’affiche depuis quelques jours… Autant d’enthousiasme pour aller voir un film ne me ressemble pas (j’avais l’appréhension -j’avoue- qu’on ne tombe dans le pathos et ça j’aime pas du tout), et dont le livre d’Anna Galvada dont est adaptée l’histoire ne m’avait pas spécialement emballé car j’y avais vu un trop plein de bons sentiments assez ennuyeux.

« je l’aimais » c’est l’histoire d’un amour perdu.
Chloé souffre. Son mari vient de la quitter pour une autre. Sous le choc de la séparation, elle part se réfugier à la campagne chez Pierre, son beau-père, avec ses deux petites filles. La voyant terrassée par le chagrin, Pierre (Daniel Auteuil) la réconforte à sa manière : il lui raconte comment quinze ans plus tôt, il a laissé partir Mathilde (Marie-José Croze) l’amour de sa vie parce qu’il n’a pas eu le courage de changer de vie et de quitter sa famille.
Mathilde, rencontrée à Hong-Kong, Mathilde dont il est tombé amoureux à 46 ans, Mathilde qui comme il le dit lui à appris à vivre, l'a rendu vivant. Face à la souffrance qui commence à s'installer, Pierre devra prendre une décision entre sa vie rangée aux côtés de sa femme et ses enfants ou la vraie vie avec Mathilde..
La presse a pas mal dénoncé la lenteur du film dans ses critiques. C’est vrai qu’il démarre un peu trop doucement, c’est seulement au bout d’une bonne demi-heure passée à regarder pleurer Chloé qu’ont voit Pierre raconter son histoire, et que le film commence vraiment !
Heureusement ça vaut quand même le coup de s’accrocher, autant pour Daniel Auteuil en amoureux transi que pour la prestation de Marie-José Croze qui est vraiment sublime. En plus il y a un vrai paradoxe que j’aime dans cette histoire. On a beau dénigrer le mari qui trompe sa femme, on ne peut que lui souhaiter de tout plaquer pour retrouver celle qu’il aime, aussi malsain que ce soit. Le thème a beau être universel et avoir été traité des millions de fois, il y a dans « je l’aimais » quelque chose de différent qui nous faire voir la vie d’un autre oeil, probablement parce qu’on n’a pas la happy end qu’on attend.
Le résultat est quand même très esthétique, c’est beau, ça transpire l’amour : Zabou Breitman s'est emparée d'une histoire un peu fade et l'a sublimée dans ce film.
Toujours pas convaincu par ce film au manque total d’action et de rebondissements qui pourrait en ennuyer plus d’un ? Alors, rien que pour voir Hong Kong by night, cela vaut le prix d’un ticket pour un voyage qui traite d’une éternelle question entre deux êtres.

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