automne2011

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lundi 5 janvier 2009

épiphanie : mécontentement

Fêter les rois : tradition typiquement française (dès qu'on parle de bouffe de toute manière, c'est typiquement français ! ) c’est l'occasion de « tirer les rois ».On trouve une figurine cachée dans la galette et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée, porte une couronne, doit choisir sa reine (souvent l'occasion de révéler une affinité particulière) et devra offrir la prochaine galette. Afin que la distribution des parts de galette soit aléatoire, il est de coutume que le plus jeune se place sous la table (ou se bande les yeux) et nomme le bénéficiaire de la part qui est désignée par l'invité le plus âgés.La galette est découpée de façon à ce qu'il reste une part supplémentaire, appelée « part du Bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du pauvre ». Celle-ci était destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.
Cette tradition perdure encore de nos jours, la « part du pauvre » étant généralement mangé par le plus jeune de la famille.Une autre variante est de conserver cette part en hauteur à l'abri des regards, et de la remplacer l'année d'après (merci les moisissures, fourmis et autres cafards…). Cette coutume étant censée repousser la pauvreté et la misère mais pas la vermine !
Encore actuellement, en Espagne, le 6 janvier est plus important que le jour de Noël. Ce sont les Rois mages qui apportent les cadeaux à l'Epiphanie et non à Noël. Les Rois Mages sont bien plus importants dans le cœur des enfants espagnols que le Père Noël et le 6 janvier est l'occasion d'une grande fêtes et de défilés dans les rues espagnoles. En Espagne la galette des rois prend le nom de « Roscon ».

De plus en plus, la date de l'épiphanie tant à s'adapter à nos mœurs actuelles en étant célébré le 1er Dimanche de Janvier. Eh bien je me révolte contre cette pratique qui tend à la présenter comme « traditionnelle » et « usuelle ». Non, ce n’est pas parce que des gourmands ont pris l’habitude -même exquise- de tirer les rois dès que les galettes sont présentes dans les pâtisseries ou qu’il est plus « pratique » pour certains de fêter cette fête plus tôt dans l’année qu’il faut croire que l’épiphanie se célèbre le 3, 4 ou 5 janvier, au gré de sa fantaisie. Profitons, comme le chapelier d’Alice de fêter les non-fêtes de l’Epiphanie si nous voulons céder à notre gourmandise et affranchissons-nous de la soupe sans fondement culturel qui ignore les mythes et les symboles si nous voulons vivre dans un monde qui fait sens.
Je ne me reconnais pas dans les approximations de certains et je revendique un univers où les références culturelles sont précises, où les rituels que je décide de suivre sont des nourritures intellectuelles que j’entretiens comme des flammes qui ne doivent pas s’éteindre. De toute façon, aujourd’hui, on célèbre la naissance de Marilyn Manson il y a 40 ans.Le reste n’est que parole de béotien !

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