automne2011

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vendredi 2 janvier 2009

l'épiphanie : 6 janvier

Origine de la fête de l'Épiphanie
L'Épiphanie est issu d'un mot grec qui signifie «manifestation».C’est la fête qui célèbre la manifestation de Dieu aux hommes.Seuls les Évangiles de Luc et de Matthieu évoquent la naissance et l'enfance du Christ ; cependant, Luc ne parle ni des Mages, ni de la fuite en Égypte et Matthieu ne parle ni de la Crèche ni des Bergers.

Le 6 janvier, on fête les trois grandes manifestations de Jésus Christ :
*l'adoration des Mages
*le baptême du Christ au Jourdain
*le premier miracle de Jésus aux noces de Cana
La mention de ces trois manifestations se trouve dans les divers textes liturgiques d'Orient et d'Occident, mais en Occident, l'accent se porta surtout sur l'adoration des Mages (à l’exception des protestants qui ne retiennent que les célébrations liées à la personne du Christ) et à l'inverse en Orient l'accent se porte sur le baptême dans le Jourdain.


1-Traditions occidentales de l'Épiphanie : Fête des rois ou l'adoration des Mages
Le récit évangélique de la visite des mages : Matthieu 2:1-12
Les mages, dans l'Antiquité étaient des prêtres du culte de Zoroastre chez les Perses et les Mèdes.Mage vient du mot grec magos signifiant à la fois prêtre perse, magicien, propagandiste, religieux, charlatan.
Qui sont-ils ?
Dans l'Evangile de Matthieu 2:1-12, qui ne mentionne pas leurs noms, ils sont présentés comme des riches personnages ayant visité l'enfant Jésus à Bethléem en Judée au temps du roi Hérode. (L'Evangile de Luc 2:15-21 ne parle pas des mages ; par contre, il mentionne la visite des bergers.)
On trouve ce mot dans l'Ancien Testament à Daniel 2.2-10 où il désigne des astrologues en Mésopotamie et rien n'indique que ce soient des rois.
L’époque
Quand Mathieu écrivit son évangile, la communauté chrétienne vivait une situation paradoxale : beaucoup de païens se convertissaient à la foi chrétienne et par contre la majorité des juifs rejetaient l'Évangile et persécutaient les chrétiens. Cette conjoncture était difficile à accepter pour un juif comme Mathieu qui avait une vive conscience que le peuple juif était le peuple élu qui avait été choisi par Dieu pour accueillir le messie. La communauté chrétienne voit dans l'histoire des mages et d'Hérode la préfiguration de ce qu'elle vivait. Ce récit éclaire son épreuve par une nouvelle espérance.
Tout le récit souligne le contraste entre l'attitude des mages et celle d'Hérode et des scribes de Jérusalem devant la manifestation divine. Les mages, qui sont des païens, se mettent en marche, sur le signe de l'étoile, à la recherche de l'enfant qui vient de naître. Quand ils le trouvent, ils éprouvent une grande joie, se prosternent devant lui et lui offrent des présents.
Par contre, en apprenant l'apparition de l'étoile et l'arrivée des mages, Hérode et tout Jérusalem fut prit d'inquiétude. Le roi Hérode veut faire périr l'enfant qui pourrait devenir pour lui un rival : le roi messie. Les chefs des prêtres et les scribes, qui connaissent pourtant les prophéties sur la naissance du messie à Bethléem, ne cherchent pas à le connaître.
L' adoration des mages et les cadeaux des mages : L’or, l’encens et la myrrhe.
Les "trois rois mages" est synonyme de " trois rois sages ". Ils symbolisent les trois âges de l'homme.
MELCHIOR venait de Nubie, le plus âgé des trois et avait apporté de l'or.
BALTHAZAR est connu pour avoir apporté de la myrrhe, sorte de gomme produit d'un arbre en Arabie utilisée dans la préparation cosmétique et en pharmacie.
GASPAR le plus jeune avait apporté de l'encens, résine dégageant un parfum lorsqu'on la fait brûler.
L'Évangile dit : " Ils se prosternèrent et l'adorèrent. Ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe". Ces cadeaux des mages ont une signification symbolique. : l'or célébrait la royauté, l'encens la divinité et la myrrhe annonçait la souffrance rédemptrice.

2-Traditions orientales de l'Épiphanie : Bénédiction des eaux ou le baptême dans le Jourdain Marc 1:9-11
Les Églises orientales célèbrent la manifestation de Dieu au moment du baptême de Jésus, sans référence à la manifestation aux mages. Le récit du baptême de Jésus exprime une manifestation divine assez différente de la manifestation aux mages. C'est une "théophanie" trinitaire, c’est-à-dire que les trois personnes de la Sainte Trinité sont manifestées.
Le récit évangélique du baptême de Jésus Marc 1:9-11 (cf. Mt 3:13-17, Luc 3:21-22)
1.9 «En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.»
1.10 «Au moment où il sortait de l'eau, il vit les cieux s'ouvrir, et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe»
1.11 «Et une voix fit entendre des cieux ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j'ai mis toute mon affection»
Signification du récit du baptême de Jésus
L'évènement comporte deux étapes. Jésus reçois d'abord le baptême de Jean qui est un baptême pour la remissions des péchés. Le premier geste public de Jésus, qui est sans péché, est un geste de solidarité avec les pécheurs. Il se place parmi les pécheurs. En se soumettant au baptême de pénitence, Jésus exprime un choix concernant sa mission. Il inaugure son ministère de serviteur.
L'abaissement de Jésus a son baptême aboutit à une "théophanie". Au moment ou il se met du coté des pécheurs, il est manifesté comme fils de Dieu. Après avoir plongé dans l'eau comme les pécheurs, il est glorifié lorsqu'il remonte de l'eau : l'Esprit descend sur lui et le Père s'adresse à lui.
Jésus vit le ciel "s'ouvrir" (expression qui exprime la communication entre le ciel et la terre) et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe. Jésus est alors rempli de l'Esprit Saint.
Le centre de l'épisode, c'est la voix du Père qui dit : «Tu es mon fils bien aimé, en toi j'ai mis toute mon affection». Cette parole évoque la vocation d'Isaïe, c'est une référence au texte : «Voici mon serviteur que préfère mon âme» (Isaïe 42:1). Le «Cantique du serviteur» constitue l'arrière fond biblique du récit.
Signification du baptême de Jésus selon les Églises d'Orient
Les pères de l'Église d'orient, comme St Cyrille de Jérusalem, ont vu dans le baptême de Jésus non seulement une théophanie, mais une bénédiction des eaux. En descendant dans le Jourdain, le Christ a pénétré dans un «tombeau liquide» comme dans le séjour des morts. En plongeant dans l'eau, le Christ par le contact de sa divinité a apporté a l'eau sa sainteté. L'entrée du Christ dans le Jourdain a déclenché une manifestation divine.En purifiant et en sanctifiant les eaux, il leur a donné le pouvoir de purifier. L'Église d'orient a relu le récit du baptême de Jésus à la lumière de la pratique du baptême chrétien.

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