automne2011

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jeudi 25 mars 2010

de l'amitié

Alors que lorsqu’on est plus jeune, on ne fréquente régulièrement que ceux qu'on a précisément choisis parce qu'on les apprécient, il vient un moment où on voit bien plus souvent des collègues de travail, voisins, parents d'enfants que des amis. C'est ainsi qu'il peut arriver qu'on soit amené, pendant quelques heures, semaines ou mois, à soutenir une personne en difficulté, par compréhension et sympathie, et parce qu'il se trouve qu'on a un peu de temps et d'énergie à offrir à autrui..On se retrouve parfois embarqué, sans l'avoir tout à fait prévu et planifié, à effectuer envers quelqu'un beaucoup d'actions concrètes, rendre régulièrement des services, des visites, encourager, conseiller, écouter des confidences et même parfois, à en faire soi-même. Bref, on se retrouve ni plus ni moins qu'en train de déployer la plus parfaite action d'amitié. Mais il se peut également tout aussi bien que ça ne soit pas le cas. Ainsi, on continue à penser à cette personne comme un simple collègue, voisin, ou copain «sympa», qu'on est tout simplement heureux d'aider, sans nullement le considérer intérieurement comme un précieux «ami ». Il se peut donc d'avoir une action d'amitié sans éprouver d'amitié, et qu'il est possible d'éprouver de l'amitié sans déployer aucune action d'amitié. Il y a d'une part l'action effectuée (le comportement), et il y a d'autre part le sentiment éprouvé. Ces deux versants complémentaires du phénomène humain constituent ensemble la conduite « amicale ». Une action d'amitié entraîne un sentiment d'amitié.. Les non-réciprocités d'amitiés sont frappantes, et généralement dues à cette confusion entre les actions et les sentiments.

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