automne2011

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jeudi 3 décembre 2009

C’en est fini de la maison Lacroix

La nouvelle est tombée mardi 1er décembre, après des mois d’attente. Faute de repreneur et d'une mauvaise gestion de la maison, la maison Lacroix est contrainte de licencier 90% de son effectif et est contrainte à cesser ses activités prêt-à-porter et haute couture. Restent encore les licenses et une douzaine de salariés.
La mode passe, le style reste, disait Yves Saint Laurent. Des couleurs chatoyantes et une certaine idée de l'élégance à la Française : Christian Lacroix a marqué la haute couture de son empreinte, difficile de réaliser aujourd'hui que sa maison disparaît. Bien sûr, les belles robes resteront dans les mémoires, mais Christian Lacroix s'étaient aussi diversifié ces dernières années : de la déco ou encore l'habillage des TGV Méditerranée. Espérons qu'un jour ou l'autre, il revienne nous enchanter.. Rétrospective de sa mode, une carte postale ensoleillée de sa ville natale, Arles.

1987 - Né à Arles en 1951, Christian Lacroix quitte la maison Jean Patou en juillet 1987. Il fonde alors sa propre maison de couture, en association avec Bernard Arnault, PDG de LVMH, et Jean-Jacques Picard, attaché de presse de plusieurs grandes maisons. La première collection du couturier est inspirée de sa Camargue natale. Son style baroque et fantasque frappe la critique.
1988 - Convaincu que la haute couture ne peut survivre seule, Christian Lacroix se lance dans le prêt-à-porter, qu'il étoffe rapidement d'accessoires. Sa première collection s'inspire du métissage des cultures.

1988 - Convaincu que la haute couture ne peut survivre seule, Christian Lacroix se lance dans le prêt-à-porter, qu'il étoffe rapidement d'accessoires. Sa première collection s'inspire du métissage des cultures.
1994 - Christian Lacroix ajoute à ses collections existantes une ligne Bazar plus accessible. Une offre de tissus pour la maison est lancée l'année suivante hiver 1995 : le rouge Christian Lacroix1996 - Christian Lacroix se diversifie encore, avec cette fois une ligne Jeans. Même moins chères, les collections peinent à trouver leur public.
collection Jeans hiver2002 - Outre sa maison de couture, Christian Lacroix prend la direction artistique de Pucci, propriété de LVMH. Il la conserve jusqu'en 2006, date à partir de laquelle il préfère se concentrer sur ses propres collections.
Collection Haute Couture Printemps-Eté 2004
2005 - Les relations de Christian Lacroix avec LVMH se détériorent. La maison de couture n'a jamais dépasser les quelques millions de chiffre d'affaires et a pratiquement toujours perdu de l'argent. En janvier, le groupe de luxe vend l'entreprise aux frères Falic, spécialisés dans la vente en duty free. Ces derniers promettent de maintenir l'activité haute couture.
collection printemps -été
collection automne -hiver
2007 - Après l'ouverture d'une boutique Christian Lacroix à Las Vegas en 2006, le couturier fête les vingt de sa maison avec l'inauguration d'un second magasin américain, sur la 5ème Avenue à New York.

2008 - Christian Lacroix expose ses "Histoires de mode" aux Arts Décoratifs, retraçant trois siècles d'histoire du vêtement à travers une sélection subjective parmi les archives du Musée de la mode et du Textile. Le couturier met ensuite ses propres créations en résonance avec les pièces exposées.
2009 - Le 28 mai, la maison de couture se déclare en cessation de paiement. Elle a enregistré 10 millions d'euros de pertes pour un chiffre d'affaires de 30 millions en 2008. Le tribunal de commerce de Paris la place en redressement judiciaire, avec six mois d'observation.
En juillet, la maison assure ce qui s'annonce comme son dernier défilé haute couture. Faute de moyens, les pièces d'anciennes collections se mêlent aux nouvelles, nettement plus sobres qu'à l'accoutumée. Dans la salle, l'émotion est palpable.
collection printemps-étéAlors que le cheikh émirati Hassan ben Ali al-Naimi et le cabinet Bernard Krief Consulting (BKC) semblent intéressés par un rachat, aucun n'apporte finalement de garanties financières à sa proposition. Le 1er décembre, le tribunal de commerce de Paris applique le plan de redressement de Falic, l'actionnaire actuel. L'entreprise doit se séparer d'une centaine de salariés. Réduite à une douzaine de personnes, l'activité se concentrera sur les contrats de licence.

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