automne2011

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jeudi 18 juin 2009

Jeudi 18 juin : une semaine avant la fin effective des cours.

La grande majorité des élèves considèrent qu'après le conseil du 3e trimestre, l'année est bouclée. Ce matin, 5 élèves dont une arrivée avec 30’ de retard : je lis deux nouvelles fantastiques et nous échangeons sur les textes, les thématiques abordées..2e heure : Un élève seulement.
C'est triste à dire, mais que risquent les élèves une fois les conseils de classe du 3e trimestre passés avec les notes et absences trimestrielles inscrites sur les bulletins? Des heures de colle? Un avertissement? Ils s'en moquent complètement, et on voit même des parents fournir des mots d'excuse pour les absences des heures de cours séchées par le fiston ou l’annonce de l’avancée des vacances !
Dans les couloirs, on ne parle que de passages, de vacances, de loisirs et des élèves déjà en vacances. Les contre-vérités succèdent aux inepties dans les esprits et dans les couloirs. La fin est annoncée de partout : les notes sont arrêtées afin de renseigner les bulletins et de sanctionner l’implication annuelle.Les paroles se nourrissent de mensonges : « vous aurez des interros qui compteront dans vos moyennes l’année prochaine », « j’ai une mutation mais mes collègues comptabiliseront ces notes dans vos moyennes », « les conseils de classe sont passés et les absences arrêtées mais elles seront comptabilisées ». Pourtant que je profondément convaincue que l’école doit amener les élèves à être autonomes et à penser et qu’en disant cela on se moque d’eux.. La notation qui compterait pour l'année suivante serait intéressante, mais dans l'absolu aucun système n'existe pour cela. Et à plus forte raison quand l'élève quitte l'établissement pour un autre.
Alors, biensur durant l’année scolaire, un enseignant se doit d'assurer son cours, s'il n'a qu'un élève dans sa classe pour une raison ou une autre, comme le rappelle le texte de base qui est fixe les missions de l'enseignant et qui date de 1997. Si dans ce document il n'est pas fixé de minimum c'est qu'il n'y en a pas et il faut donc assurer ses cours quelque soit le nombre de jeunes devant soit : C’est une question de la fonction assumée.Toutefois, il faut être mis en garde contre le fait d'être seul dans une classe avec un ou deux élèves et en cela la jurisprudence me pousse à reconduire l’élève, avec un mot dans son carnet et après en avoir averti la direction.
La fin de l'année s'apparente aujourd’hui à de la garderie pure et simple et je suis une animatrice médiocre !
Je n’aime pas la fin d’année. Je n’aime pas les salles de classe bruyantes, mêlants hurlements et rires, les élèves chahutant et le professeur discutant avec quelques-uns ou passif, au fond de la classe..Je n’aime pas les occupations des plus géniales : s'abrutir devant la télévision devant un film, , les pendus et autres jeux, la gymnastique devenue quasi-quotidienne à la fin de l'année, et ce à chaque cours. Pourquoi faire quelque chose à l'école que l'on peut faire chez soi ? Les élèves n’ont pas besoin de nous pour ce genre d’activités !
Des solutions miracles, il n’y en a pas. Pourquoi ne pas organiser les regroupements d’élèves présents par niveaux pour proposer des ateliers pédagogiques ? Pourquoi ne pas réfléchir à des planning de révisions pour les classes à examens ? Pourquoi ne pas tenir compte du comportement de toute fin d'année dans la note de vie scolaire du 1er trimestre de la prochaine année scolaire ?

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