automne2011

automne2011

lundi 11 janvier 2010

état grippal et grippe : stop à l'amalgame

A présent que le gouvernement brade des millions de vaccins, il est temps de tenter de comprendre. Comme d'habitude, les journalistes s'exonéreront de leur responsabilité. Ils se sont contentés, n'est-ce pas, de se rendre aux conférences de presse, et de porter la voix des ministres et des experts. Mais ont-ils enquêté, sur l'indépendance de ces experts par rapport aux intérêts économiques ? Et pourquoi ces légendes urbaines colportées à la Une, comme celle de ces "grippe parties" britanniques totalement imaginaires, dont Le Monde fit pourtant grand cas ?
Le journalisme, le vrai, celui qui enquête, révèle, explore, démontre, et contre-expertise, chiffres en main, celui-là est plus que jamais nécessaire. Tout indique qu'il n’est pas très visible et qu’il faut plus que jamais se documenter avant de gober les « breaking news » qui n’en sont pas ! Donc, j’ai consulté le bon vieux Vidal pour redécouvrir le bon sens qui s’oppose à l’amalgame courant entre « état grippal » et « grippe » parce que j'en ai assez d'entendre ou de lire les inexactitudes langagières qui font florès !
Le coupable est un virus respiratoire toujours, qui circule de préférence à l’automne et en hiver. À prévenir et à combattre comme tel. Mais à chacune de ces maladies ses virus et ses symptômes propres.

Les états grippaux : le quasi-quotidien
Le "rhube" est en effet universel, parfaitement reconnaissable (obstruction, écoulements, éternuements en salves et petite fièvre en option, un vrai "état grippal"), qui s’installe en principe une semaine. Le rhume est vite et bien installé, habituellement sans fièvre. On mouche clair, puis moins clair, et au 7è jour, le paysage s’éclaircit, désobstruction, etc. Sauf si une bactérie en a profité pour occuper le terrain rendu plus vulnérable par le virus : une otite ou une sinusite prend alors le relais.
La bronchite, d’origine virale elle aussi, succède habituellement à la rhinopharyngite : la toux sèche pour commencer, qui "se grasseye" au bout de 3 à 4 jours, et la température qui toutefois n’excède pas 38°5 ressemblent, parfois à s’y méprendre, aux symptômes de la grippe. Comme la fièvre très élevée d’une angine virale associée à une toux sèche.

La grippe qui casse
C’est presque sa caractéristique principale. La grippe “saisonnière“ associe une fièvre d’apparition brutale, supérieure à 39°, une toux sèche et des maux de tête. Difficile de porter un diagnostic de grippe sans ce trio minimal de symptômes.. Ainsi, une personne grippée qui ne tousse pas est une perle rare, sinon exceptionnelle ! S’y associent parfois un écoulement nasal, des frissons, des bouffées de chaleur, etc. La période d’incubation est de 24 à 48 heures (jusqu’à 5 jours), temps pendant lequel le futur malade est déjà contagieux, sans le savoir. La durée de la grippe est de 5 jours en moyenne.
Une interruption de travail d’une semaine devient alors difficilement évitable, surtout si le grippé opère dans un espace confiné où son virus, celui de l’année, peut essaimer à grande vitesse. Et il se sent encore convalescent pendant quelque temps..

Et la grippe H1N1 allez-vous me dire, actualité oblige..
On estime actuellement que les personnes contaminées par le virus H1N1 sont contagieuses du jour précédant l’apparition des symptômes jusqu’au 8e jour suivant la chute de la fièvre.Qu'on se le dise !

Aucun commentaire: