automne2011

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vendredi 5 décembre 2008

La légende de Saint NICOLAS (270 - 310)

Nicolas (270 - 310)

Le personnage de Saint Nicolas provient de Nicolas de Myre appelé aussi Nicolas de Bari. Né à Patara au sud ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie mineure) entre 250 et 270 après JC, il fut le successeur de son oncle l'évêque de Myre.
De son vivant, Nicolas de Myre fut le protecteur des enfants, des veuves et des gens faibles.
L'empereur Dioclétien règnant alors sur toute l'Asie mineure poursuivit les chrétiens, entraînant ainsi l'emprisonnement de St Nicolas qui fut contraint de vivre, par la suite, un certain temps en exil. En 313, l'empereur Constantin rétablit la liberté religieuse, et St Nicolas put alors reprendre sa place d'évêque.
Saint Nicolas serait décédé un 6 décembre 343, victime de persécutions sous l'Empire Romain. Il fut enterré à Myre, mais ses ossements furent volés en 1087 par des marchants italiens qui les emportèrent à Bari en Italie. Après sa mort, Saint Nicolas a alimenté une multitude de légendes qui reflètent sa personnalité généreuse. Chaque épisode de sa vie a donné lieu à lieu à un patronage ou une confrérie d'un métier ou d'une région.
Saint Nicolas est fêté tous les 6 décembre, dans l'est de la France (Lorraine et Alsace), le nord, la Belgique, l'Allemagne, la Hollande, l'Autriche, les Pays Bas où on le nomme Sinterklaas.

Cérémonial

Dans la nuit du 5 au 6 décembre, Saint-Nicolas, personnage qui en impose par son grand âge (il a une grande barbe blanche) et sa tenue vestimentaire solennelle composée d’une grande robe en coton blanc, d’une longue cape rouge et des gants blancs, d’une coiffe pointue (une mitre) et une grande crosse passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages différentes friandises (fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats et surtout, de grands pain d'épices représentant le St Evêque).Il est accompagné de sa charmante petite mule grise que les enfants tentent d'amadouer en lui laissant une carotte et quelques sucres au pied de la cheminée la veille du 6 décembre.
Saint Nicolas, dans son costume d'évêque, fait équipe avec un personnage sinistre : le père Fouettard dont le rôle est de faire peur et de punir les enfants qui n'ont pas été sages gronde les enfants qui n'ont pas été sages. Sa tenue vestimentaire est rudimentaire (longue robe en bure marron tenue par une ceinture en corde), son visage couvert de suie (ce qui l'apparente au « Zwarte Piet » des Néerlandais, le serviteur maure qui accompagne chaque année Sinterklaas, venu d'Espagne. ) qui se cache derrière une grosse barbe noire et il a un grand bâton ou un martinet qui lui permettent de distribuer les coups de trique aux enfants pas sages. La pire des punitions qu'il puisse leur infliger étant de les emporter avec lui, ce qui le place dans la grande famille des croquemitaines.

Le soir du 5 décembre, avant d'aller se coucher, les enfants déposent devant la cheminée, leurs petits souliers ou y accrochent une grande chaussette, afin que Saint Nicolas y dépose des cadeaux. Ils placent un verre de vin chaud ou de lait pour le grand Saint et du sucre et des carottes pour la mule. Le matin du 6 décembre, les enfants se lèvent en hâte pour découvrir les cadeaux déposés par Saint Nicolas pendant la nuit. La journée du 6 décembre est consacrée à jouer, déguster les friandises et fredonner des chansonnettes en mémoire du grand Saint. De nombreuses villes font défiler Saint Nicolas dans la journée du 6 décembre et organisent de grandes fêtes pour l'accueillir : défilés de chars, feu d'artifice, concerts, spectacles pour les enfants.

Les personnages chargés de la distribution des cadeaux en fin d'année.

*En Italie les enfants reçoivent parfois les cadeaux de la " Befana " dont le nom provient vraisemblablement du mot " épiphanie ".

*En Allemagne, en Autriche, en Belgique, aux Pays Bas, dans le Nord (Picardie, Artois, Flandres) et l'Est (Lorraine, Alsace) de la France, c'est Saint Nicolas ou Santa Klaus ou Niklaus, patron des enfants, qui apporte les présents. Dans ces régions la date du 6 décembre, fête de la Saint Nicolas, revêt autant d'importance, si ce n'est pas plus que Noël, le 25 décembre.

*Le Père Noël est une invention tardive venue des Etats-Unis.
C’est un poème de Clement Clarke Moore publié dans un journal new-yorkais en 1823 qui a lancé le personnage. Il le décrit comme un lutin qui se déplace dans un traîneau tiré par huit rennes et dépose des cadeaux dans les cheminées. Santa Claus, le père Noël est inspiré par saint Nicolas, évêque d’Asie mineure du IV siècle, très fêté dans l’Europe de tradition germanique le 6 décembre. Il a été popularisé par l’illustrateur Thomas Nast qui a dessiné son costume rouge et a fixé sa résidence au pôle Nord. Puis le dessinateur Haddon Sundblom, travaillant pour Coca-Cola, a fixé, dans les années trente, son apparence «humaine» actuelle de grand - père jovial .

Les légendes
Pendant sa vie, un certain nombre de miracles lui sont attribués. Ces miracles ont donné naissance à plusieurs légendes :

La légende de Patara
Selon l'une d'elles, Saint Nicolas est né au sein d'une famille de riches chrétiens pieux. Après la mort de ses parents, il a tout donné aux pauvres.
Sa générosité est devenue tout particulièrement répandue : un certain père, noble apprauvri, et ses trois filles vivaient autrefois à Patara, et puisque le père s'est endetté, il était sur le point de les vendre comme esclaves afin d'améliorer la situation familiale - dans l'Antiquité, il n'était pas rare que la dot d'une jeune fille serve à subvenir aux besoins de ses parents et de la famille. Lorsque saint Nicolas l'a appris, il allait, pendant trois nuits consécutives, lui jeter par la fenêtre de la chambre à coucher de l'argent, avec lequel le père avait eu, non seulement de quoi rembourser ses dettes, mais aussi de quoi pourvoir ses trois filles de dots. Le fardeau de la pauvreté ne les menaçant plus, chacune des jeunes filles put alors choisir son destin. Nicolas de Myre est considéré saint parce qu'il a su voir l'asservissement qui menaçait les trois jeunes filles. Il leur fit don de pièces d'or qui servirent de dot et leur permirent de retrouver la liberté.
Certaines versions de cette histoire racontent que saint Nicolas aurait jeté les pièces d'or par la cheminée. D'autres rapportent qu'il les aurait laissées sur le pas de la porte.

En Lorraine, la légende la plus connue est celle des trois petits enfants.
Au fil des siècles la légende disparut peu à peu à l'exception d'un épisode conté par Saint Bonaventure au XIIIe siècle. Celle des enfants enlevés, tués, mis au saloir et sauvés par Saint Nicolas qui leur rendit la vie. C'est la légende la plus marquante sur Saint Nicolas. Elle donna également naissance à une chanson de la légende de Saint Nicolas : "Ils étaient trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs... "
Le décor ainsi que certains détails évoluèrent et l'épisode s'adapta progressivement à la région, pour entrer définitivement dans les mémoires lorraines. La Légende raconte que Saint Nicolas a ressuscité trois petits enfants qui étaient venus demander l'hospitalité à un boucher. Celui-ci les accueillit et profita de leur sommeil pour les découper en morceaux et les mettre au saloir. Sept ans plus tard, Saint Nicolas passant par là demande au boucher de lui servir ce petit salé vieux de sept ans. Terrorisé le boucher prit la fuite et Saint Nicolas fit revenir les enfants à la vie.

La légende des trois officiers
Une révolte ayant éclaté en Phrygie, l’empereur romain y envoya trois officiers de son armée pour remettre de l’ordre.
Ils embarquèrent dans un bateau à voiles. Mais, pendant le voyage, les vents soufflèrent en sens contraire et ils durent faire escale à Myre. Dans cette ville, les trois militaires sont reçus par l’évêque qui n’est autre que Saint Nicolas. Quelques jours plus tard, les Romains poursuivirent leur voyage jusqu’en Phrygie. Ils rétablirent l’ordre et repartirent à Rome.
Victimes d’un complot pendant leur absence, l’empereur les fit condamner à mort. Saint Nicolas apparut en rêve à l’empereur et lui ordonna de les relâcher. Le lendemain, ils furent grâciés par l’empereur.

La légende du Sire de Réchicourt
Vers 1230, le seigneur de Réchicourt partit rejoindre son armée en croisade en Palestine. Arrivé en Turquie, il est fait prisonnier par les Sarrazins. Ceux-ci demandèrent une rançon en échange de sa liberté. Des mois s’écoulèrent sans que personne ne réponde à cette demande. Au bout de plusieurs années, tout le monde en Lorraine l'avait oublié. Le Sire de Réchicourt enchaîné priait chaque soir St Nicolas de le délivrer de sa prison. Un 5 décembre, vers 1240, en pleine nuit, il fut réveillé par le froid. Stupéfait, il s’aperçut qu’il n’était plus dans son cachot mais devant l’entrée de l’église de Saint-Nicolas-de-Port, en Lorraine.
Il était encore enchaîné...

La légende de l'enfant bouilli
Un jour, une mère lavait son jeune enfant dans un chaudron dont elle faisait tiédir l'eau dans l'âtre. Or, ce jour-là, une fête était donnée à la cathédrale en l'honneur de Saint-Nicolas. La mère s'y rendit oubliant son enfant dans la marmite qui chauffait.
Quand elle revint, elle trouva son enfant qui jouait dans l'eau bouillante sain et sauf ...
On voit ici un parallèle avec le « livre de la vie » (Apocalypse 20:12). C’est ce livre qui détermine si une personne hérite de la vie éternelle ou si elle reçoit le châtiment éternel dans le lac de feu. Quoique les chrétiens soient tenus responsables de leurs actes, ils sont pardonnés en Christ et leur nom est inscrit dans le livre de vie depuis la création du monde (Apocalypse 17:8). Nous savons également que, selon les Ecritures, au moment de ce jugement Jésus jugera les morts selon ce qu'ils ont fait (Apocalypse 20:12) et que quiconque dont le nom de n’est pas dans le livre de vie sera jeté dans le lac de feu (Apocalypse 20:15).
Ce jugement de Dieu est le nom que l’on donnait aux épreuves qui se faisaient par l'eau bouillante, dont l'usage a duré jusqu'à Charlemagne, vient de ce que l'on était alors persuadé que le bon ou mauvais succès que l'on avait dans ces sortes d'épreuves était un jugement de Dieu, qui se déclarait toujours pour l'innocent.

La légende de l'enfant étranglé
La date de cette légende se situe vers 297. Un riche paysan organisa un jour une très grande fête. Il invita de nombreuses personnes. Le diable se mêla à cette foule travesti en pèlerin. Dans la soirée, le jeune fils du paysan fut conduit dans sa chambre afin d'y dormir. Pendant son sommeil, le diable se glissa dans la chambre de l'enfant et l'étrangla.
Saint-Nicolas, déguisé en mendiant, se présenta à cette fête et insista pour manger dans la chambre où se trouvait l'enfant mort. Quelques instants plus tard, il sortit avec l'enfant ressuscité...

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