automne2011

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vendredi 19 décembre 2008

25 décembre : Noël

A l’origine les chrétiens fêtent surtout la mort et la résurrection du christ, mais pas sa naissance dont la date précise est inconnue.
En occident, le solstice d’hiver est fixé le 25 décembre par Jules César. Les romains fêtent alors la naissance du soleil. Le 24 au soir les disciples allument des feux pour aider le soleil à monter plus haut au-dessus de l’horizon. Or le christ incarne le soleil de justice annoncé par le prophète Malachie (3.20), la lumière des nations reconnue par le sage Siméon selon Luc 3.2. Des pères de l’Eglise poussent l’empereur chrétien Constantin à substituer à la fête païenne, une fête chrétienne de la lumière. « Christ est notre nouveau soleil », écrit Amboise de Milan (337-397). La nouvelle fête prit le nom de « Noël » dérivé du latin « natale » signifiant « naissance ».
Rappelons nous que les grecs et les romains d’orient fêtent le solstice d’hiver le 6 janvier. Rome chercha ensuite à la diffuser vers l’orient ce qui revenait à la séparer de la célébration de la naissance du christ, l’Epiphanie fêtée le 6 janvier. Cette distinction se fit progressivement au cours du IVème siècle.
L’essentiel de notre folklore de Noël est relativement récent. Le descriptif des mages date du moyen âge et la coutume de la galette, au plus tôt, de la fin de la période médiévale. Les premières crèches apparaissent également au moyen-âge, le sapin vers le XVIème siècle. Il symbolise l’arbre avec le fruit défendu, alors identifié à la pomme, ancêtre des boules. Le sapin, au fil du temps, se pare d’autres décorations, par exemple une bougie par jours entre Noël et l’Epiphanie, soit douze au total.

Les protestants célèbrent Noël mais ils sont plus réservés quant à l'Epiphanie (à cause des traditions non-bibliques au sujet des mages)

On assiste malheureusement de nos jours à de drôles de cérémonies dont celle à laquelle j'ai assisté l'année passée et qui s'apparentait plus à une grande mascarade de carnaval qu'à une célébration traditionnelle même éloignée.
Alors, plus jamais de « messe de Noël » à 19h, « célébrée » par le maire devant un parterre de personnes qui arrivent en retard, s’émerveillent devant un rituel que l’on auto-proclame « bénédiction » puis se transmettent la lumière divine et échangent l’eau bénite (et pas par un pasteur ou un homme de Dieu !) venant de Rome : pitié ! Cela me rappelle les descentes en rappel des façades des églises de Pères Noël vêtus tels des St Nicolas.Une fois arrivés en bas, ils lançaient des papillotes nombreuses sorties de leur hotte chargée pour l’occasion..Mélange de style intéressant à observer tout de même puisqu’il se distinguait de ce qui se faisait qui faisait se côtoyer une légende du XVIIIe siècle racontant comment le commis de Monsieur Papillot avait eu l’idée de transmettre à sa belle des messages enroulés autour d’une confiserie, comment l’idée fut retenue à Lyon sous la forme d’une confiserie emballée dans un papier brillant accompagnée d’un message amusant et un saint. Attention toutefois à ne pas assimiler cette pratique festive à une pratique religieuse car cette manifestation idôlatre ressemble plus à l’adoration du veau d’or de l’Exode qu’à la célébration de quelque fête religieuse ! Que vous soyez croyant ou non : refusez les mascarades !

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